« Allez je continue même si j’ai trop froid aux doigts ! Là il faut que je transite pour me secouer les mains pour me réchauffer, j’ai l’onglet ! Argggg j’ai mal, mes mains se réchauffent, ça me pique les doigts à fond !… » Bref, autant de situations que vous avez forcément rencontré si vous volez l’hiver ou dans des températures un peu fraiches.
Ce petit topo vous propose la différence d’utilisation entre les manchons, les gants chauffants et les gants classiques pour vos vols dans un air un peu frais.
Tout d’abord, quelles sont nos alternatives :
- Les Gants chauffants
Ce sont des gants classiques, plus ou moins volumineux, qui à l’aide d’une résistance électrique, se réchauffe et permet d’avoir des températures de confort élevé. Chaque constructeur de gants chauffant réalise des températures graduées pour avoir un confort de chaleur adapté à la situation.
- Les Manchons
Ce sont tout simplement des morceaux de manches de doudoune recousu en plume généralement, qui permet d’enfiler les commandes et le gant pour avoir une isolation thermique adaptée.
- Les gants classiques hivernaux :
Ce sont des gants qui permettent d’avoir moins froid. Généralement ils sont plus volumineux que les gants classiques.
Evidemment, chaque produit à son avantage et son inconvénient. Vous imaginez bien qu’il n’y a pas de recette miracle.
Commençons par les manchons…
Produit florissant ces dernières années. Le manchon est pas mal car on peut enfiler une petite paire de gants et l’isolation du manchon même permet de garder un confort de chaleur inégalé. Grâce au fait qu’on garde les petits gants en dessous, on garde toujours la dextérité de pilotage et les bonnes sensations au frein. L’autre avantage c’est qu’on a aucun problème en cas d’incident pour sortir la main du manchon et aller tirer la poignée du secours. Oui, du fait que sa conception est assez large, cela n’empêche en aucun cas le lâcher de commande.
Bien évidemment, il y a également des inconvénients. Il faut normalement passer d’abord le frein dans le manchon, ça parait un peu usine à gaz et peut gêner un peu la dextérité au décollage. Si on ne procède pas à cela, ça va être galère sur la phase de vol pour les installer, donc en air un peu turbulent où il faut être attentif ça peut être compliqué. Surtout que le manchon se ferme avec soit une fermeture soit un serrage automatique donc quand on en a fait un avec une main on peut galérer pour faire le deuxième.
L’autre inconvénient s’adresse aux pilotes qui utilisent beaucoup les arrières. Effectivement ce type de pilotage avec les manchons et moins précis, moins fin. On peut quand même, grâce à la largeur des manchons, les tenir mais le pilotage est un peu moins précis.
Voilà un petit topo sur les manchons. Sinon ça reste imparable au froid. Tu peux réaliser le nombre d’heures que tu veux et tu n’auras jamais de problème, tu n’auras pas la batterie qui tombe en panne ou quoi et c’est un produit qui reste quand même très léger pour le vol bivouac ou le vol rando hivernal.
Ensuite les gants chauffants...
Plusieurs marques proposent des gants chauffants. Là aussi un produit super intéressant pour lutter contre le froid. Déjà c’est que tu peux choisir l’épaisseur de ton gant en fonction de tes envies. À savoir les sous-gants chauffants sont à proscrire car ne correspondent pas bien au besoin de chaleur que l’on a lors de ce genre de vols. Sinon il existe de gros gants chauffants, attention à la dextérité et la maniabilité en cas de sortie du parachute de secours ou des gants plus fins qui vont consommer peut être un peu plus d’énergie pour bien réchauffer. L’avantage du gros c’est que même si la batterie tombe en panne on a une bonne protection par contre on a moins de dextérité pour la sensation de pilotage.
Avec des gants chauffants, si on gère bien sa consommation (qui est bien signifier par les voyants de batteries sur vos gants), il n’est pas rare de pouvoir réaliser un vol de 3 à 5 h selon le froid et le côté frileux du pilote. Pour ceux qui ont besoin de plus, il est aussi possible dans la plupart des produits de doubler la batterie mais ca représente un cout plus important. Il faut faire également attention à la gestion de la chaleur et de ne pas mettre au taquet pour ne pas se retrouver à transpirer et d’avoir les gants trempes lorsque les batteries s’épuisent. Il faut également bien penser à recharger les batteries avant chaque vols pour ne pas avoir de surprise.
Donc ce produit a énormément d’avantages et se rapproche le plus de ce qu’on peut avoir pendant l’été, par contre il faut être conscient que ça reste de l’électronique, que ça tombe en panne, et qu’il y a une gestion en pré vol et à la maison pour la recharge de batterie.
Pour finir les gants chauds d’hiver…
Je suis super frileux des mains et j’ai les mains froides tout le temps… Je ne suis pas un adepte des gants chauds en hiver tout cela pour 2 raisons : tout d’abord si ils sont assez chauds, ils vont finir par faire transpirer et donc du coup on risque d’avoir froid, la deuxième c’est que les températures changent tout le temps et avoir un gant adapté à la température reste un miracle. De plus les gros gants nous permettent d’avoir un feeling, une sensibilité de pilotage comme avec des gants fins.
Le gros avantage de ce produit, c’est qu’il n’y a aucune gestion comme pour les manchons ou pour les électriques. Ils sont simples à utiliser, on les a toujours au fond du sac (pensez à les faire sécher après un long vol) et toujours prêt à utiliser. Si vous n’êtes pas très frileux ou que vous ne voulez pas voler des heures, alors ce produit sera le plus adapté à votre pratique sans avoir un surplus d’achat conséquent.